Encensé par la critique au moment de sa parution.
Difficile à dire sans lire le même livre traduit par deux personnes différentes. Ou un peu mieux, je ne saurais dire. Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. Le blog que je vous recommande vivement, celui d’Eleonore Bridge, pour la beauté de ses photos et son point de vue éclairé Une fille qui elle, colère et tempère, change de comportement comme de vêtements, agaçant et contrariant sa mère.
Aussi happant qu'oppressant, Esprit d'hiver constitue un brillant huis clos au fil duquel Laura Kasischke introduit détails et indices en apparence banals et qui se révéleront glaçants. Des centaines de débuts, ne menant à rien. L’action avance trop lentement même si le suspense reste omniprésent. Car la photographe canadienne cultive aussi les portraits indécis et en lévitation, retenus par l’adolescence, ses fragilités et ses fêlures. Ah, tout l’art de Kasischke est justement d’avoir réussi à vous toucher !
Mère et fille vont se retrouver dans un tête-à-tête pesant qui va assez vite tourner au huis clos malsain. Bref, ton article me donne envie de rajouter encore un livre de l’auteur…. Oui mais… La soirée de la veille, un peu trop arrosée, les a menés fort tard au lit et ni elle ni son mari ne se sont réveillés à l’heure. D’autre part, la traductrice rend à merveille l’écartèlement de l’auteure entre sa maîtrise absolue des faits qu’elle raconte et des explications qu’elle en donne, et la fragilité de son héroïne qui ne cesse de se remettre en question et qui, elle, ne maîtrise rien de ce qui lui arrive en cette journée mais aussi, nous l’apprenons au fur et à mesure que défilent ses souvenirs, de sa vie tout court. De livre en livre depuis Les revenants , elle distille de troublantes ambiances dans lesquelles ses personnages s’ébattent juste … Le collier en question pouvant représenter le cordon ombilical enserrant le fœtus dans un accouchement à risque. Avec un leitmotiv courant du début (c’est la première phrase, sortie d’un rêve —prémonitoire ?) Mais quelque chose cloche. Heureusement pour moi, je crois qu’il m’en reste encore un ou deux à lire.
Jusqu’à donner le tournis. Un matin de Noël presque comme un autre pour Holly, dans le Michigan, qui s’apprête à recevoir familles et amis pour le repas de midi. Car sa fille était pourtant jusqu’à présent adorable et aimante. Elle rend aussi compte de certaines frustrations personnelles, comme le renoncement à l'écriture, une occupation avec laquelle elle aimerait renouer mais qui semble difficilement conciliable avec sa condition de mère, et la maladie à laquelle elle a été confrontée.
J'aime cet auteur et cet "Esprit d'hiver" est dorénavant mon préféré parmi tous les romans de Laura Kasischke.L'histoire est simple, c'est le matin de Noël dans une famille américaine moyenne, il neige, la famille et des amis sont invités à venir partager le repas mais dès le réveil, rien ne va. "Il faut posséder un esprit d'hiver " c'est ce qu'écrivait le poète-avocat Wallace Stevens et c'est ce qui donne le titre de ce livre. J’aime son suspense injecté goutte à goutte dans des ambiances douces et feutrées, ses répétitions sous forme de retours en arrière fréquents et la montée sourde de la tension.
Ce que j’ai fait avec ‘Shutter Island’ d’ailleurs, et qui m’a permis de constater que l’auteur avait laissé pas mal d’indices dans les pages mais qu’il fallait une ‘clé’, un code, pour les relever mais surtout les interpréter comme il faut.