Il approche ses yeux bleus très près, vous tient le bras, le lâche, puis vous prend la main comme si vous vous apprêtiez à conclure un quelconque deal. Entretien. On prend trois mecs, ils tirent à la courte paille et celui qui perd, il lui arrive ce que je montre dans le film… C’est une scène de torture réelle. Et il me raconte alors la scène de torture qui ouvre mon film. De manière rapide, dense et physique. Qu’un sang impur : en salle depuis le 22 janvier, ENTRETIEN PAR MARC GODINPhotos Florian Thévenard, Technikart magazine À la une Séries Tv. Série de Abdel Raouf Dafri avec Francis Renaud, Tomer Sisley, Doudou Masta : toutes les infos essentielles, la critique Télérama, la bande annonce, les diffusions TV et les replay. Edito. Et il crache des morceaux que vous ne lui avez même pas demandé. Il y a eu 500 morts sur un week-end !
Il porte élégant et ressemble aujourd’hui à un lord anglais. En 1960, la barbarie était des deux côtés, c’était œil pour œil, dent pour dent et tripe pour tripe. 16 octobre 2015 . BONDY BLOG » Je l’ai remercié pour son honnêteté, au revoir, affaire classée. En 1960, la barbarie était des deux côtés, c’était œil pour œil, dent pour dent et tripe pour tripe.
: à l'occasion de ses quinze ans, le BB sort un livre et il est disponible en précommande ! IL Y A 50 ANS NAISSAIT LE MAGAZINE «ACTUEL». Abdel Raouf Dafri est venu nous voir avec photos et documents traitant de la guerre d’Algérie dans sa sacoche pour nous parler de sa première réalisation, le très dérangeant Qu’un sang impur dans lequel il filme le sang qui coule – français et algérien – et qui abreuve les sillons. Que ce soit du cinéma de genre, j’assume ! Le FLN a tué sûrement beaucoup plus d’Algériens que l’armée française. Ce sont des tortionnaires et ils étaient disséminés dans tous les coins chauds pour massacrer, torturer et extraire du renseignement. » Et ça s’est arrêté…. S’il est venu se poser une après-midi chez nous, c’est aussi pour balancer quelques scuds dans la direction de son ancien pote Olivier Marchal, du FLN, du PS ou du cinéma français. Nous utilisons des cookies pour vous proposer une meilleure expérience sur le site. C’est dans un café bondynois que le BB rencontre le natif du Cameroun pour évoquer sa carrière, son album et son engagement auprès d’Assa Traoré. Il n’y a pas de camp du bien dans la guerre d’Algérie, c’était pas la guerre des étoiles, et l’armée française a fait son travail de la manière la plus sale et on l’a éduquée comme ça. Vous avez commencé à écrire vos scénarios sous pseudonyme.À cause du racisme ?J’ai beaucoup de mal à voir les Français comme des racistes, il y a juste des connards et tu en as partout. personnages, c’est de montrer une photographie de ce qu’était la guerre d’Algérie, sans juger.
Et si j’avais composé une photo docu avec l’horreur que je montre, cela aurait été insupportable. Il se lève, s’assoit, reproduit quelques scènes de films cultes en bras de chemise. Je voulais quelque chose qui pète à la gueule.
Ces souvenirs là sont ceux qui l’amusent le plus.
Il n’a pas aimé plein de choses, ce que j’avais fait des personnages. C’est peut-être parce qu’il s’est partout imposé qu’il déclare avoir toujours été heureux et n’avoir aucune revanche à prendre. Elle mitraille ses jeunes.
Quels sont vos projets ?J’ai écrit une série qui s’appelle Francia Nostra, sur l’ascension de la mafia corse, pour le producteur Fabio Conversi. Abdel Raouf Dafri. ... UNE FEMME EN HIJAB, LES DÉPUTÉS QUITTENT LA SALLE ! Abdel Raouf Dafri s’entretient avec vous comme il écrit ses scénarios. Lui se sait et se sent français. Dès le début, je voulais faire un film qui soit divertissant, mais je vous assure que tout ce que l’on voit, tous les actes de violence perpétrés dans mon film ont eu lieu dans la réalité.
Discuter avec Abdel Raouf Dafri, c’est être prêt à recevoir des phrases par milliers, des extraits de livres, de films, ponctués de quelques gimmicks. Le peuple s’est retrouvé en tenaille. On n’aurait pas pu compter le nombre de phrases prononcées commençant par « ma mère me disait » suivi d’une formule énoncée en arabe qu’un accent français mâtine. La guerre d’Algérie, comme la guerre d’Indochine, ont été menées par des pros. Avec sa culture et sa gouaille, il dit qu’il se savait meilleur que les autres alors si c’était seulement le prénom qui dérangeait, il en changerait. Quand ton film sortira, il y aura une polémique et je ne l’assumerai pas. Abdel Raouf Dafri aime faire le fanfaron. Il a aussi le verbe haut, on le sait depuis son débat télé explosif avec le philosophe Alain Finkielkraut. Au début du film, on voit un groupe de militaire, les DOP (dispositif opérationnel de protection), l’armée dans l’armée. Je voulais une image à la Tarantino, comme John Ford dans La Prisonnière du désert, ou Scorsese avec Les Affranchis… Donc une vraie belle photo. En 15 articles d'hier et d'aujourd'hui, ce livre tente de donner des éléments de réponses à cette question sans cesse débattue. Quand j’ai commencé à travailler sur Mesrine, j’ai demandé à Charlie Bauer, le dernier compagnon de route de Mesrine, ce qu’il lui avait confessé sur l’Algérie. J’ai eu un petit budget, 35 jours de tournage, je suis hyper fier de mon film. Archives du mot-clé abdel raouf dafri. « Sénateur Corleone », répète Dafri. « Quand je me regarde dans le miroir, je remercie ma mère ». J’ai un cousin qui l’a appelé et qui lui a dit « Écoutez monsieur Marchal, faut arrêter. Cet athée convaincu considère que l’islamophobie n’existe pas, « les mecs ont pas peur de l’islam, ça existe depuis le 5e siècle, non, c’est juste une autre manière d’être raciste et de pouvoir dire qu’on n’aime pas les bicots ». Rap français, violences sexistes et sexuelles : à quand la fin du tabou ? Les appelés ne comprenaient même pas où ils étaient, on a sacrifié une génération. Et que fait l’armée algérienne ? « Il faut ouvrir les livres », « je préfère bosser avec un mec de droite qu’un socialiste » « si j’avais monté une comédie avec Dubosc on m’aurait donné des millions », « le principe, c’est marche ou crève et si tu cours c’est encore mieux ». Ses parents lui ont mis très tôt dans la tête l’importance d’être éduqué, cultivé.
« Appelle-moi comme tu veux tant que tu me donnes le boulot ». Le max, sur un long-métrage, c’est 400 000 euros et sur Braquo, c’était 45 000 par épisode. On le trouve cynique, il lève le doigt, réfute et répond « pragmatique ». Et le cinéma ?J’aimerais bien réaliser un autre film, j’espère qu’on aura l’argent. Surement que la fascination pour ce monde-là cesse dès qu’on y plonge. Le Bondy Blog sort son livre anniversaire des 15 ans : « Jusqu’à quand ?
Il était pour l’Algérie française et Giscard, par la suite, pour l’OAS. Elle est celle qui a écrit le scénariste et la raison pour laquelle il n’a « jamais eu besoin d’admirer personne dans le cinéma ». Born in a family of Algerian descent and created his first television series La Commune which was aired in 2007 on French television.
C’est une histoire vraie et c’est une femme flic française qui va faire tomber ces types qui travaillaient avec des yakuzas. Sur une table de son troquet parisien préféré, Abdel Raouf Dafri a posé ses lunettes aux verres fumés qu’il se remet sur le nez de temps en temps, un livre de Pierre Péan et un petit carnet dans lequel il note les écrits qui méritent d’être retenus.
S’il est venu se poser une après-midi chez nous, c’est aussi pour balancer quelques scuds dans la direction de son ancien pote Olivier Marchal, du FLN, du PS ou du cinéma français.
J’ai cru comprendre qu’un acteur très célèbre avait décliné le rôle principal.Je ne donnerai pas de nom parce que je n’ai pas été éduqué comme cela. Il était pour l’Algérie française et Giscard, par la suite, pour l’OAS.